- The Peephole

The Peephole

Ozcollective | H.D.A | A.Dufourmantelle | C.Kim

2007


Spécificité
Panoramic view
Matériel
Fish eye lens in plexi, steel structure, glass facade
Dimension
diam 7.70m / height 5.65 m
Mobile
"Peephole" est un appareil spatial valorisant le rapport de son corps a l'environnement, en vue de faire le point sur soi-même, au sein du monde. Le principe consiste à retourner le plan panoptique, connu comme processus spatial de surveillance, en un système où le corps, dans son intimité, trouve sa place au sein de son environnement. D’apparence extérieure, il ressemble à un cristal sans facette, sa structure est invisible. Les reflets du verre et la semi opacité des différentes epaisseurs de rideau lui donnent un aspect doux et diaphane.

Quand le voyageur a traversé le sas d'entrée, il est invité à lâcher petit à petit les tracas du quotidien en cheminant le long de la rampe circulaire peripherique, amenagée en pente douce. Il découvre le paysage environnant au travers d'epaisseurs légères de mousseline de coton blanc brodées qui séparent visuellement l’extérieur de l’appareil et l’intérieur. Le mobilier caché derrière un rideau lui permet de se réapproprier son corps. Quand il a terminé la boucle du parcours périphérique, il peut traverser un lourd écran de velours noir mat, presque charbonneux, pour se retrouver au coeur du dispositif.
L'espace central est une pièce ronde composée d’un sol mou et coiffée d'un dôme de verre, avec les reflets caustiques de l’eau sur les rideaux. La coupole est une fenêtre ouverte sur le monde, qui permet de voir, par un jeu de réfraction, la totalité de l’environnement comme si le spectateur était à l’intérieur d’un objectif fish-eye pointé vers le ciel. Les mouvements du visiteur au sol ont une répercussion sur sa vision grâce à un dispositif de vase communicant entre une lentille de la coupole et le matelas, composé d'eau. Le mouvement du corps sur le matelas entraîne le troublement de la vue, renvoyant à soi-même sur l'image du monde extérieur la projection de ses propres sensations. Pour que la vue du paysage environnant soit nette, le visiteur doit cesser de bouger, alors invité à se détendre.


Le dispositif rend compte de l’implication du corps et des sensations dans l’espace.
Un temps pour soi se traduit dans ce dispositif par la nécessité d'être en symbiose avec le monde pour être bien soi-même. Acceder a son bien-etre est en relation etroite avec la relation de son corps au monde.