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L'eau et les corps.

l’incarnation d’un flux entre les entités vivantes.

Notre corps est composé de 70% d’eau, 70 % d’humidité qui nous permet de suinter à nos besoins. La transpiration, vapeur nourrie par notre corps de minéraux, à un goût salé,l'organisme l’a utilisé et s’est chargé de nos sécrétions, elle retourne à l’air et trouve son utilité autre part. elle est donc conductrice, un peu comme une matière à transmission.
Ceci pour expliquer que l’humain est un maillon de la chaîne de l’eau. Pourtant à trop vouloir canaliser sous couvert d'hygiénisme et de rationalité spécialisé, nous avons coupé les ouvertures nécessaires à celle-ci pour un traitement naturel grâce à l’écosystème d’une région.
Il est important de redonner à l’eau sa dimension cyclique, organique et social au sein de la terre, particulièrement en terrain urbain, ou l’homme en bon gestionnaire de famille à cherché à la canaliser.
Lagon, canaux de rétention, bassin et fontaine, plomberie et robinet ont permis à l’homme de maîtriser les méandres des fluides. Pourtant les recherches sur les mouvements de masse comme la foule, ou la circulation autoroutière nous on montré que cette “ géométrie des fluides est propre au mouvement de la vie.

Il est important de noter qu'au sein de ce système, un des acteurs fondamentaux de ce cycle est le règne végétal. premiers organismes apparaissant sur terre, ils se nourrissent de sels minéraux et permettent de purifier l’eau.
Aujourd'hui cette nature n'est utilisée et appréciée qu'en bordure de voie rapide, et ordonnée selon l'image que l'homme conquérant du 20 ème siècle à bien voulu lui accordée. La moisissure et les micros-bacteries ne font plus partie de l'ordre imagé du jardin planétaire crée par l'homme. pourtant ce monde de l'entre deux est nécessaire a la régénérescence de l'écosystème. Cette rupture du métabolisme est devenue le pus grand problème de notre 21 siècle, ou l'eau est en passe de devenir le saint Graal à partager.

Les jardins en Iran sont ordonné selon un trame, qui assemblait plusieurs identités, chacune avec leurs atmosphères. Les représentations que l’on en connaît sont des miniatures ou la compréhension d’un système était plus important que la représentation d’une vision selon un point de vue.
L'art de la perspective a été découvert très tard, elle est plus souvent utilisé pour des notions de pouvoir politique. Celui d'un jet de canon rectiligne et maîtrisé dés le départ.
Ce sont deux visions qui diffèrent complètement l'une plus directive, l'autre ordonné mais systémique.

Le canevas du jardin permet des aménagements multiples, chaque case du plateau permettait une spécification d’un instant, en d’autres termes la vie privée pouvait se passer dans un lieu public fragmenté mais relié par l’eau.

La vie contemporaine est de plus en plus marqué par une coupure claire entre l'image que l'on donne de soi a l'extérieur et la vie a l'intérieur de la sphère familiale.

Les hammams perses étaient des lieux semi-privés très important puisque l'arrivée de l’eau dans les maisons ainsi le rapport au corps, et au savoir vivre en faisait un lieu primordial permettant une cohésion sociale. L’eau des bains n'était pas jetée... mais passait dans le hammam suivant. La notion de conscience et de bon voisinage était au coeur de la vie privée puisque étroitement liée par la ligne d’eau filante et partagée.

Aujourd’hui ce pays n'échappe pas à l'atomisation identitaire contemporaine. L’image de la façade est devenue image de richesse. L’eau n’est plus le lien social. La voiture remplit l’espace publique... L'occidentalisation du monde.

le qanât comme conscience du lien politique et sociale d'un milieu.

L’iran a mis au point une gestion des nappes phréatiques grâce à des canaux souterrains qui ont permit son essor urbain et économique dans le monde. Ce modèle c’est reproduit ensuite dans les pays désertiques. Les qanats sont le rapport maîtrisés de l'homme en relation avec les cycles de son environnement. Le qanât ne pompe pas mais écoule. il raconte par son débit, sa couleur et sa fraîcheur son origine et son rapport aux saisons. C’est donc la preuve physique de la capacité humaine à être au sein de la terre, et non en parasite comme on peut le faire avec les pompes modernes.

La relation de l’homme face à la nature en milieu urbain dense et congestionné, est de plus en plus au service de l’image. Les paysages autoroutiers sont des écrans masquant son contexte au profit d’une impression de paysage riche mais inaccessible pour l’usager. Les recherches récentes d’une agriculture productiviste à tout prix demande de plus en plus d’eau alors que la pluviométrie diminue depuis 20 ans.
La conscience du contrat de restitution et de porosité à été oubliée, au profit d’une technologie froide et lisse et gourmande en énergie avec une durée de vie de plus en plus courte.

Faire acte d’architecture aujourd'hui reviendrait à construire afin de permettre l'écoulement plausible de la vie.

C’est donc un acte politique fondé sur la compréhension des relations entre les spécificités des acteurs au sein d'un milieu afin de permettre le fonctionnement plausible d’un système vivant, organique. Il est important de connaître la typologie du sol ainsi que son milieu démographique, ainsi que la temporalité lié à la matière. Donner les moyens aux sujets de s'approprier leur contexte leur permet de pouvoir le transformer selon les moments.

Pour prendre conscience de son empreinte écologique au sein de son agencement, la seule manière est de trouver de multitude de petit moyens afin de rendre toutes les évolutions possibles. Celle-ci ne peuvent apparaître qu’a la compréhension des différences. Un espace de l’entre deux apparaît, fertile et informe.

L’eau est vectrice de songes, de rêves, miroir turbulent en surface, son épaisseur nous plonge dans un monde ou le rapport au sol est lissé par le mouvement de l’eau. Chaque molécule joue un rôle de support à l’autre. Un peu comme si le support du corps n’était plus le sol, mais toute la masse environnante. Le principe d’Archimède comme processus de placement au monde.

Platon donne le conseil de regarder une éclipse dans l'eau afin d'observer l'image de l'astre pour ne pas devenir aveugle. cela renvoi a l'image du narcisse cosmique de Bachelard.
"le monde est un immense Narcisse en train de se penser." Pourtant chercher a représenter l’eau c'est risquer de la figer.

"Pour les âmes, mort est devenue eau, et pour l'eau mort est devenue terre. mais de la terre, l'eau nait, et de l'eau l'âme." Héraclite.

Et l'eau n’est pas toujours propre !