- Une pièce en plus
Une pièce en plus
Arianna Roberto| Eric Luong | Marianne Ferrand
2015
YOUR WINDOW RIGHT
Vous avez le droit de transformer votre fenêtre et le mur extérieur autour de lui que de faire comme vos bras peuvent atteindre jusqu'à ce que votre maison vous convient.
Hundertwasser
Il s’agit d’une recherche autour du mobilier suspendu à l’extérieur, ou d’une architecture légère et temporaire.
Elle permettrait aux usagers de se réapproprier leurs façades et leur toitures en utilisant pleinement leur épaisseur.
La pièce en plus est un bloc préfabriqué, connectée aux ouvertures, d’environ 5 m2:
Un bureau, un dressing, une cabane de jeu pour les enfants, une serre agricole privée, un placard à vélos, un lit pour le petit deuxième, une extension de la cuisine, une petite salle de réunion. Un espace de vente de quartier connecté aux reseaux sociaux…
Avec L’essor du « Made by yourself » et des réseaux sociaux, La pièce en plus permettrait aux particuliers de devenir les acteurs principaux de leurs habitats. Cet usage de la façade permettrait la libre expression de leurs propres modes de vie.
Ce projet ne peut se réaliser sans l’intervention des différents décideurs du logement parisien (PLU - APUR - Bailleurs sociaux – Pompiers …) qui pourraient définir un charte simplifiée, ou des outils permettant la modification de l’espace de vie des particuliers afin qu’ils puissent accrocher des meubles aux immeubles, des Pièces en plus.
Le PLU et la copropriété définit, chacun à sa propre échelle, les limites d’extensions des logements. La Pièce en plus à la manière d’un parasite, se glisse dans les interstices de ces contraintes: La forme est une équation booléenne entre le prospect du PLU et les champs de vision de chaque fenêtre, de manière à ne pas impacter l’apport de lumière et de vue de chacun.
La stratégie de la pièce en plus respecte l’aspect pérenne de l’image de paris. Puisque elle s’inscrit dans le vocabulaire du meuble, ou de l’installation démontable.
Le concept tel qu’il à été décrit n’a pas été expérimenté à l’échelle d’une ville mais d’autres projets parasites, ponctuels et temporaires, ont été permis et construits dans différents coins du globe.
Nous ne cherchons pas à « Favelliser » notre ville, mais plutôt à la manière du même mode opératoire que celle des surélévations des toits de Paris au XIXieme siècle. Cette richesse formelle tant appréciée venait d’une échelle de conception plus petite, et plus fourmillante.
La différence consiste cette fois à envisager cette extension à l’échelle du mobilier.
Nous souhaiterions à l’instar de l’arrivée de la voiture dans les rues, adapter Paris à notre vie contemporaine, avec la nécessité d’être toujours plus mobile, plus flexible, et plus autonome dans ses choix de vie.
